Après 15 ans de recherches archéologiques, le Musée Pointe-à-Callière a dévoilé un pavillon exceptionnel construit sur le lieu de naissance de la ville de Montréal. Le 17 mai 2017, le public était invité à découvrir le fort de Ville-Marie enfin reconstitué.
C’est là que tout a commencé, il y a 375 ans. Sur un plancher de verre surplombant des vestiges du fort de Ville-Marie, les visiteurs marchent littéralement sur ce qui fut le berceau de la métropole québécoise. Les différentes missions de fouilles archéologiques ont tout d’abord réussi à mettre à jour un foyer amérindien. Suivent les traces d’une première colonie française fondée en 1643 sur le site de la bourgade autochtone d’Hochelaga par Paul de Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance et une cinquantaine de colons.
Illustration du fort de Ville-Marie (Crédit photo : GSM Project)
En plus d’avoir trouvé le puits construit en 1658 par Jacques Archambault, les fouilles ont extirpé du passé un bâtiment, les palissades du fort, une partie du mur en pierre du château de Callière et les vestiges d’un atelier relié au travail du métal. Rendu accessible par le musée, l’endroit accueille une exposition réunissant plusieurs artefacts déterrés sur place, dont un cadran solaire gravé sur une ardoise, le plus ancien trouvé en Amérique. On y trouve également des objets de la vie quotidienne, des munitions et des pièces de fusils.
Le musée a aménagé le premier égout collecteur d’Amérique du Nord, un ouvrage d’ingénierie civile construit entre 1832 et 1838. Grâce à une mise en scène colorée et des effets sonores, les visiteurs peuvent le traverser dans toute sa longueur de 110 mètres. Ils apprendront que cet égout a servi à canaliser sous terre les eaux de la Petite Rivière, à recueillir les eaux de pluie ainsi que les eaux usées jusqu’à sa désaffection en 1989.
(Avec Radio-Canada et le Musée Pointe-à-Callière)
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