Les résultats d’une étude de 25 ans publiés dans la revue Lancet Public Health suggèrent qu’une importante tendance alimentaire en Amérique du Nord qui fait la promotion des régimes à faible teneur en glucides dans le but de perdre du poids risque de mettre la santé des consommateurs en danger. Manger de manière modérée divers aliments, y compris des glucides, serait l’approche la plus saine.
L’étude effectuée sur 15 400 adultes aux États-Unis révèle que les personnes ayant consommé moins de 40 % de leurs calories sous forme de glucides pouvaient espérer vivre quatre années de moins. Par contre, manger trop de glucides serait également malsain. Les personnes recevant plus de 70 % de leur apport calorique en glucides avaient une espérance de vie inférieure à un an par rapport aux mangeurs de glucides modérés.
Les données étudiées par les chercheurs proviennent de questionnaires alimentaires remplis par des participants dans une étude sur les facteurs de risque cardiovasculaires de 1987 à 1989 dans quatre communautés américaines. Ils ont eu plusieurs entretiens de suivi sur environ 25 ans pour surveiller leur consommation alimentaire.
Rappelons que l’alimentation cétogène gagne en popularité. La diète consiste à remplacer les aliments transformés et sucrés par d’autres au contenu plus gras comme la viande ou les noix. Les adeptes du régime attestent des pertes de poids importantes. L’assiette de ce régime comprend beaucoup de viande, des matières grasses comme de l’huile, du beurre ou des avocats et des légumes. Elle exclut la majorité des glucides, dont le pain et les produits céréaliers, mais permet l’ingestion de quelques fruits.
Les régimes pauvres en glucides peuvent raccourcir votre espérance de vie
Alors que les régimes à faible teneur en glucides qui remplacent les glucides par des protéines ou des graisses gagnent en popularité en tant que stratégie de santé et de perte de poids, les données de l’enquête suggèrent que les régimes à base de glucides et de viande rouge semblent être associés à une durée de vie globale plus courte et devraient être découragés.
Selon Andrew Mente, épidémiologiste en nutrition de l’Université McMaster à Hamilton, en Ontario, il est certain que des régimes faibles en glucides ont été bénéfiques. « Cependant, les effets à long terme ne sont pas aussi bien connus. Se concentrer sur un régime plus modéré et éviter les glucides très faibles, tout comme éviter les glucides très élevés, serait plus approprié », a-t-il déclaré à CBC.
Le saviez-vous?
Manger plus de fruits et légumes diminuerait les visites chez le médecin
C’est du moins la conclusion d’une étude que vient de publier l’Association québécoise de la distribution de fruits et légumes (AQDFL), qui représente cette industrie.
Si tous les Québécois consommaient les 5 à 10 portions de fruits et légumes recommandées, ils retrancheraient 70 millions de dollars aux coûts de santé annuels dans la province, en plus de repousser une panoplie de maladies chroniques.
Ces maladies se déclareraient chez quelque 13 000 Québécois en moins chaque année, si ceux-ci complétaient leurs repas avec des quantités suffisantes de fruits et légumes.
RCI avec La Presse canadienne, Radio-Canada et la contribution de CBC
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