Le virus du papillome humain (VPH) a des effets dévastateurs sur le corps humain. Cela pousse certains pays à se mobiliser pour mettre la population à l’abri. À l’occasion de la deuxième semaine annuelle de prévention, le Canada mise sur la sensibilisation pour attirer l’attention sur l’importance de se prémunir contre les ravages de ce virus qui est responsable de plusieurs cancers.
RCI avec HPV prevention week, l'Alliance des communautés culturelles pour l'égalité dans la santé et les services sociaux, le gouvernement du Canada et Radio-Canada
Une des maladies les plus courantes transmissibles sexuellement
À quelques jours du lancement de la deuxième semaine annuelle de sensibilisation aux dangers du VPH, plusieurs informations sont offertes au public pour l’éclairer davantage sur ce virus qui peut causer la mort s’il n’est pas évité, dépisté et pris en charge à temps.
C’est un virus très sournois qui est présenté comme une des maladies sexuellement transmissibles les plus courantes au Canada et partout ailleurs dans le monde. Les plus chanceux pourront en guérir. Mais, chez certaines personnes, les conséquences peuvent être graves et mortelles.
Le VPH cause des verrues génitales ainsi que plus d’une dizaine de cancers, dont le cancer du vagin et de la vulve, du pénis, de la bouche et de la gorge.
Quelques données sur les ravages du VPH :
Dans une étude pancanadienne dont les résultats sont publiés dans le Journal de l’Association médicale canadienne, les chercheurs estiment que l’incidence des cancers de l’oropharynx liés au VPH aurait augmenté de près de 50 % de 2000 à 2012.
La Société canadienne du cancer indiquait en 2016 que 1335 Canadiens avaient appris en 2012 qu’ils souffraient d’un cancer de la bouche ou de la gorge lié au VPH. Cette même année, 372 Canadiens en sont morts.
On estime que jusqu’à 75 % des femmes et des hommes actifs sexuellement contracteront le VPH à un moment de leur vie et plus de 3500 Canadiens, dont le tiers sont des hommes, ont reçu un diagnostic de cancer lié au VPH en 2012. Grâce au dépistage et à la vaccination, certaines infections peuvent être évitées.
Selon les chercheurs, la détection précoce de ces cancers permet une meilleure prise en charge. À titre d’exemple, des tests de détection du cancer du col qui se révèlent anormaux nécessiteront des biopsies qui pourront mener à des traitements pour détruire les cellules précancéreuses.
D’un autre côté, il a été démontré que la vaccination avant les premières relations sexuelles se révèle efficace contre la plupart des infections au VPH sexuellement transmissible.
« Il est possible de réduire la transmission en adoptant des pratiques sexuelles plus sûres, notamment en utilisant systématiquement et correctement le condom et en réduisant le nombre de partenaires sexuels. L’abstinence sexuelle, quant à elle, offre une protection contre toutes les infections sexuellement transmissibles. À l’heure actuelle, trois vaccins contre le VPH sont approuvés au Canada :
- Gardasil®
- Gardasil®9
- Cervarix
Ces vaccins sont approuvés pour utilisation chez les filles et les femmes de 9 à 45 ans et chez les garçons et les hommes de 9 à 26 ans. »
Renseigner les Canadiens sur l’importance de la prévention
La deuxième semaine annuelle de sensibilisation, qui commence le 1er octobre, est une occasion pour sortir une bonne partie de la population canadienne de l’ignorance.
Au Canada, les petits plats sont mis dans les grands pour faire de cette sensibilisation un succès sur toute la ligne en raison de l’enjeu de santé public
La sensibilisation démarrera avec une réception à Ottawa. Au-delà des petits fours, la semaine est une invitation à l’action en vue de la prévention.
La mobilisation est importante. Des médecins, une victime de VPH et des représentants d’organismes caritatifs seront là pour répondre aux préoccupations du public.
Le 1er octobre, le défi sur les réseaux sociaux Lance et compte contre le VPH mettra les Canadiens au défi de prendre un bâton de hockey et une rondelle, et de téléverser une vidéo d’eux-mêmes tirant au but en utilisant #CANADAvsVPH.
Des filets de hockey seront mis en place sur la colline du Parlement de 8 h 30 à 14 h lundi et les médias sont invités à se joindre au défi.
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