L’ex-premier ministre péquiste a rendu son dernier souffle mardi à 11 h 30 auprès de sa famille, de ses enfants et de sa conjointe Chantal Renaud. L’homme politique, professeur, avocat et chef du Parti québécois aura porté la cause souverainiste tout au long de sa vie. Il s’est éteint à l’âge de 81 ans.
Figure incontournable de l’arène politique de ses 50 dernières années, Bernard Landry aura fait de la souveraineté du Québec son grand combat : « la patrie avant les partis ». Né en 1937 à Saint-Jacques-de-Montcalm, dans la région de Lanaudière, il a étudié le droit à Montréal et l’économie à Paris avant de se joindre en 1964 aux troupes de René Lévesque à l’âge de 27 ans.
Il a accédé au cabinet Lévesque à titre de ministre d’État au Développement économique. À la suite de la démission de Lucien Bouchard, M. Landry a pris la tête de la formation souverainiste en 2001 et devient le 28e premier ministre du Québec.
Il a été en poste de mars 2001 à avril 2003. Il a marqué l’histoire en 2002 en signant, à Waskaganish, la célèbre « paix des braves » avec le peuple Cris sur le développement de la Baie-James. Le 5 juin 2005, à la surprise générale, il a démissionné comme chef du Parti québécois, malgré un vote de confiance de 76,2 % lors d’un congrès national. Une décision qu’il dira avoir regrettée.
De 2003 à 2005, il a siégé comme chef de l’opposition, à la suite de la victoire du Parti libéral du Québec mené par Jean Charest. Un documentaire intitulé À hauteur d’homme, revient sur sa dernière campagne électorale. Très actif en politique, il a néanmoins poursuivi sa carrière dans les coulisses du pouvoir et dans les médias.
Tribun à la forte personnalité, Bernard Landry était considéré comme un être d’une grande culture. Il a d’ailleurs reçu de nombreuses distinctions, dont la Grand-Croix de l’Ordre de la Pléiade en 2002. Il a été fait commandeur de la Légion d’honneur de France en 2004, et il a obtenu l’année suivante le premier prix Louis-Joseph-Papineau pour avoir consacré une bonne partie de sa vie à la cause souverainiste. Enfin, il est devenu, en 2008, grand officier de l’Ordre national du Québec pour sa contribution exceptionnelle à la vie québécoise.
Nous perdons un grand patriote, un grand indépendantiste.
Merci Bernard Landry d’avoir eu l’audace de faire de votre vision du Québec une réalité : celle d’une nation moderne et progressiste.
Toutes nos condoléances à sa famille et ses proches. pic.twitter.com/OPE30Bilmc
— Parti Québécois (@partiquebecois) 6 novembre 2018
Avec Radio-Canada
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