Même si les Canadiens reconnaissent la valeur et le courage de leurs anciens combattants, ils valorisent moins leurs exploits que la population américaine dans son ensemble. Les Québécois encore moins que les Canadiens.
Les Québécois semblent avoir perdu le souvenir de leur participation aux guerres du XXe siècle et y ont substitué la mémoire de leur résistance à la conscription.
La réputation de pacifistes qu’aiment se donner encore aujourd’hui beaucoup de Québécois découle des histoires transmises de génération en génération concernant des émeutes qui ont suivi au Québec la conscription lors des deux guerres mondiales, en 1917 et en 1942.
Faudrait-il réécrire quelques vieux livres d’histoire du Québec?
Contrairement à ce que préfèrent raconter plusieurs livres d’histoire du Québec, pour diverses raisons, des milliers de Canadiens français/Québécois avaient en fait manifesté un très grand enthousiasme à l’endroit de l’effort de guerre du pays.
C’est ainsi que s’est perdue dans la mémoire collective l’importance réelle de ce qu’a été notre passé, non seulement lorsque nous nous sommes portés à la défense de l’Europe, mais aussi dans la construction au XXe siècle d’un Québec moderne.
Écoutez les souvenirs militaires moins connus que nous avons retrouvés pour vous…
Beaucoup de Québécois se plaisent à dire depuis longtemps qu’ils appartiennent à une société pacifiste. Mais « il ne faudrait pas se tromper sur la place du militaire, de l’importance que ça a pu avoir dans une société comme la nôtre, à Montréal particulièrement », mentionne l’historien Jean-François Nadeau, qui est directeur adjoint de l’information au quotidien Le Devoir.
Caroline D’Amours, chercheuse en histoire militaire canadienne, fait remarquer que le Québec a connu un essor économique inouï durant la Seconde Guerre mondiale.
Selon elle, l’effort de guerre a permis aux industries de la ville de Montréal de connaître un véritable boom. La population a augmenté de près de 20 % durant cette période, notamment en raison de la présence des militaires.
En 1943 et en 1944, deux conférences politiques d’envergure internationale ont vu Winston Churchill, Franklin D. Roosevelt et Mackenzie King converger vers la ville de Québec pour discuter de stratégie militaire.
Ces rencontres ont donné une renommée mondiale à Québec et elles ont dopé son secteur touristique.
RCI avec La Presse canadienne et la contribution de Jacques Beauchamps de Radio-Canada
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