« La science s’enrichit au Canada lorsque la communauté de recherche reflète la diversité, l’expérience et les perspectives des Canadiens eux-mêmes. »
C’est le message porté par le ministère canadien de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique. Il a annoncé mardi des investissements importants dans le Programme des chaires de recherche du Canada (PCRC). Les nouvelles sommes visent à attirer et à retenir quelques-uns des chercheurs les plus accomplis et les plus prometteurs du Canada et du monde entier.
L’annonce de mardi fait partie d’un projet plus large instauré par les Chaires de recherche du Canada, soit le Plan d’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion. Mis en œuvre en mai 2017, ce plan dont les grandes lignes sont exposées ci-dessous a été créé afin de répondre à une recommandation selon laquelle la haute gestion devrait « exiger que les établissements fassent preuve d’une plus grande transparence dans l’attribution des postes de chaire » de même que dans la sélection des titulaires et le renouvellement de leur mandat.
En septembre 2018, Dominique Bérubé, présidente du Comité de gestion du PCRC, avait même envoyé une lettre ouverte aux recteurs des établissements pour faire le point sur la mise en œuvre du Plan d’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion et sur le financement annoncé dans le budget de 2018.
Les nouveaux investissements annoncés mardi, effectués dans le cadre du Programme des chaires de recherche du Canada, visent à appuyer les démarches des chercheurs en début de carrière et à accroître la diversité au sein de la communauté de recherche. Le PCRC demande aux établissements d’établir des objectifs en matière d’équité pour corriger la sous-représentativité des membres des quatre groupes désignés (femmes, personnes handicapées, Autochtones et personnes de minorités visibles) au sein des titulaires de chaire.
Les établissements ont aussi le mandat d’élaborer leurs propres plans d’action en matière d’équité, de diversité et d’inclusion.
La diversité en recherche donne un avantage concurrentiel au Canada
En avril dernier, la biochimiste Ute Kothe, la spécialiste en études autochtones Maura Hanrahan et le président de l’Université Lethbridge Mike Mahon écrivaient un article d’opinion dans lequel ils affirmaient que le Canada ne peut se priver de la contribution des femmes ou encore des Autochtones dans le contexte de ce qu’ils appellent « une économie du savoir de plus en plus concurrentielle ».
Les chercheurs rappellent qu’en octobre 2017, les universités canadiennes se sont engagées à faire progresser l’équité, la diversité et l’inclusion sur les campus et dans la société en adoptant sept Principes d’excellence en matière d’inclusion. Reconnaissant l’importance de mesurer et de diffuser les progrès accomplis à cet égard, elles ont aussi approuvé un plan d’action quinquennal afin de faire le suivi de leurs progrès. Les investissements consentis à la recherche inclusive dans le budget de 2018 aideront les universités à atteindre ces objectifs.
Avec les informations de Chaires de recherche du Canada et de l'Université Lethbridge, Alberta.
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