Afin que certains aînés ne soient plus les oubliés de la société, l’organisme Les Petits Frères lance la campagne de sensibilisation 1 aîné sur 5. Son but est de susciter l’intérêt de la population et lui rappeler combien le soutien fait défaut à ces personnes fragiles, très souvent marginalisées.
SOURCE : Les Petits Frères et le gouvernement du Canada
Briser l’isolement des aînés
S’appuyant sur le cas du Québec, l’organisme Les Petits Frères tire la sonnette d’alarme sur la triste condition de certains aînés.
La campagne de sensibilisation lancée le 17 novembre ira jusqu’au 31décembre. Elle sera diffusée sur différents médias pour permettre une prise de conscience plus importante sur la nécessité d’une plus grande implication, à tous les niveaux de la société, pour briser l’isolement des aînés et leur donner la chance d’achever leur parcours dans de meilleures conditions.
Selon l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes – Vieillissement en santé menée par Statistique Canada (2009-2010), près du cinquième (19 %) des personnes âgées de 65 ans ou plus déclarent manquer de compagnie et avoir le sentiment d’être délaissé ou isolé.
« Plus nous vieillissons, plus nous sommes à risque de voir notre réseau social s’effriter et de souffrir d’isolement social », relève Les Petits Frères.
Le Conseil national des aînés établit pour sa part, dans son Rapport sur l’isolement social des aînés (2013-2014), que les facteurs de risque liés à l’isolement social, comme la perte des proches, les pertes physiques et de mobilité, les problèmes de santé mentale, les atteintes cognitives et la précarité financière, s’accentuent avec l’âge.
De plus, selon l’indice de vulnérabilité sociale du Conseil national des aînés, 30 % des personnes âgées sont à risque élevé d’isolement social.
Les aînés isolés socialement sont plus à risque d’adopter un comportement négatif pour leur santé, notamment la consommation d’alcool, le tabagisme, un mode de vie sédentaire et l’absence d’une bonne alimentation, sont plus susceptibles de chuter et ont de quatre à cinq fois plus de risques de se faire hospitaliser. La recherche montre également que l’isolement social est un indicateur de mortalité des suites d’une maladie coronarienne ou d’un accident vasculaire cérébral.
L’isolement social a également une incidence sur la santé psychologique et cognitive des aînés. Il est associé à des niveaux supérieurs de dépression et de suicide. D’après la recherche, à l’échelle du Canada, un aîné sur quatre vit avec un problème de santé mentale (dépression, anxiété ou démence) ou la maladie. Et de 10 % à 15 % des individus âgés de 65 ans souffrent de dépression.
Le pourcentage des personnes âgées vivant en établissement qui ont reçu un diagnostic de dépression ou présentent des symptômes de dépression sans diagnostic officiel, qui est plus élevé, se situe à 44 %. Environ 50 % des gens de plus de 80 ans disent se sentir seuls et les hommes âgés de plus de 80 ans présentent le taux de suicide le plus élevé de tous les groupes d’âge.
Durant la campagne, l’organisme Les Petits Frères souhaite voir ses différents messages être relayés sur les réseaux sociaux par le public qui est ainsi invité à s’impliquer dans le dialogue sur la situation des aînés.
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