La disparition d’une Québécoise au Burkina Faso est traitée comme un enlèvement, ont déclaré dimanche des responsables canadiens.
Édith Blais, 34 ans, et son compagnon de voyage italien, Luca Tacchetto, 30 ans, ont été aperçu pour la dernière fois lorsqu’ils circulaient en voiture dans la ville de Bobo-Dioulasso le 15 décembre dernier.
La ministre du Développement international, Marie-Claude Bibeau, a déclaré à Radio-Canada que même si elle n’a pas de confirmation, elle aborde le cas comme s’il s’agissait d’un enlèvement et son ministère considère le tout comme étant d’une « extrêmement prioritaire ».
Le ministère reste cependant avare de commentaires afin de ne pas nuire aux recherches. En Italie, la nouvelle a aussi été médiatisée, mais les autorités restent discrètes quant à leurs démarches.
Le gouvernement canadien déconseille d’y voyager à cause de la menace terroriste et des risques d’enlèvements par des bandits de grand chemin.
En 2016, six Québécois sont morts dans un attentat terroriste lorsque trois djihadistes ont attaqué un restaurant de la capitale Ouagadougou.
En 2017, deux Canadiens étaient parmi les 18 victimes d’un attentat terroriste dans un restaurant de la capitale.
Disparus avec leur petite voiture bleue
Résidente de la ville de Sherbrooke, une ville à une centaine de kilomètres à l’est de Montréal, Édith Blais réalisait le rêve de toute une vie de voyager en Afrique.
Partie d’Italie dans une voiture bleue, elle devait avec son compagnon se rendre à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso avant de reprendre la route vers le Togo, où elle devait effectuer du bénévolat au sein de l’organisme Zion’Gaïa.
Les familles n’ont plus eu de nouvelles depuis qu’Édith a mis des photos sur sa page Facebook et que Luca Tacchetto a parlé à ses parents, le 15 décembre dernier.
La mère d’Édith indique par ailleurs que des efforts sont faits pour tenter de géolocaliser la tablette de sa fille ainsi que les deux téléphones cellulaires des voyageurs.
« Sur le site [Internet], on va mettre une affiche pour que les gens qui vivent au Burkina Faso, au Ghana, au Togo, puissent l’imprimer et la mettre un peu partout, explique Mélanie Bergeron Blais, la sœur d’Édith. Ça va être la façon [pour] qu’elle puisse se reconnaître elle-même ou que quelqu’un puisse la reconnaître éventuellement. »
RCI avec les informations de Marie-Hélène Rousseau de Radio-Canada et la contribution de CBC News
En complément
Une délégation de parlementaires du Burkina Faso en visite au Canada – RCI
Journal d’une globe-trotteuse : dans le beurre de karité du Burkina Faso – RCI
Pour des raisons indépendantes de notre volonté et, pour une période indéterminée, l'espace des commentaires est fermé. Cependant, nos réseaux sociaux restent ouverts à vos contributions.