Des contrôleurs aériens canadiens ont décidé d’offrir des centaines de pizzas à leurs homologues américains en signe d’appuis. Ces derniers sont sans rémunération depuis la fermeture partielle du gouvernement américain, le 22 décembre dernier.
En tout, 36 groupes de contrôleurs aériens américains ont reçu environ 300 pizzas du Canada, et ces chiffres continuent d’augmenter. Les contrôleurs aériens canadiens et américains entretiennent des liens étroits, car ils travaillent en proche collaboration pour gérer l’espace aérien transfrontalier.
L’initiative a été lancée par des employés du centre de contrôle aérien d’Edmonton, dans l’Ouest canadien, qui se sont mis à recueillir de l’argent du public pour acheter des pizzas aux contrôleurs d’Anchorage en Alaska. L’affaire a fait boule de neige dans d’autres centres de contrôle au pays.
Les unités de l’Association canadienne des contrôleurs du trafic aérien à Gander (T.-N.-L.) et à Moncton (N.-B.) ont commandé pour leurs parts des pizzas pour tous leurs collègues du centre de contrôle de Long Island près de New York, qui travaillent eux aussi.
Des contrôleurs de Cleveland apprécient les pizzas de leurs homologues de Toronto. (Jessica Breyer)
Gestes de solidarité
Peter Duffey, président de l’Association canadienne du contrôle du trafic aérien (ACCTA), a affirmé qu’un donateur canadien anonyme a notamment versé 500 $ au fonds pour la pizza, tandis qu’un autre a financé à lui seul tous les repas pour les contrôleurs de deux installations situées à Phoenix, en Arizona, pour les remercier de « prendre soin de tous les snowbirds (vacanciers) de l’ouest du Canada qui s’y rendent passer l’hiver ».
Quelque 10 000 contrôleurs américains travaillent sans rémunération depuis la fin décembre en raison de la paralysie partielle du gouvernement fédéral causée par l’impasse des discussions sur la sécurité à la frontière et le projet de mur cher au président Donald Trump. Bon nombre d’entre eux ont exprimé leur gratitude aux contrôleurs canadiens sur les réseaux sociaux.
Les contrôleurs fournissent des services essentiels et sont incapables de suspendre le travail ou de prendre toute autre mesure pendant la fermeture du gouvernement, a-t-il dit. Par conséquent, comme aucun autre service gouvernemental ne fonctionne, ils travaillent sans chèque de paie.
Photo NATCA
RCI avec La Presse canadienne et CBC News
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