Les quartiers qu’on habite sont beaucoup plus que des lieux. Ils peuvent être le reflet de plusieurs aspects de notre vie individuelle, familiale et communautaire et aussi de nos réussites, de notre résilience.
Issue d’un défi ou d’un changement, la résilience peut être psychologique, physique, écologique ou collective, selon un collectif de chercheurs du Québec et de l’Ontario. Le projet Immigration et résilience en milieu urbain, mené par les universités York et d’Ottawa a voulu observer la relation que les immigrants entretiennent avec leurs quartiers pour découvrir les expériences des gens (accès aux services, réseaux sociaux), leurs sentiments (sentiment de confort, d’appartenance) et leur niveau d’action en examinant leurs pratiques, leurs choix (pourquoi déménagent-ils dans un quartier, combien de temps y restent-ils, etc.), accès et utilisation des services, stratégies pour répondre aux besoins, engagement communautaire local, perception des possibilités et défis, entre autres.
Luisa Veronis est l’une des personnes à l’origine de cette étude qui vise à examiner de quelle manière les quartiers façonnent la résilience des immigrants. Dans cet extrait, la chercheuse explique le concept de résilience :
Les participants au projet sont invités à partager leur expérience d’immigration et à décrire comment leur quartier a facilité leur intégration. De plus, il y a une composante au projet où les participants sont invités à prendre des photos de leur voisinage pour mettre une image sur leur expérience.
Luisa Veronis croit que même si elles sont très préliminaires, les premières données analysées montrent à quel point nos espaces physiques sont des marqueurs d’identité et jouent un rôle dans la formation des expériences et pratiques concrètes qui nous permettent de réussir notre vie.
Pour les chercheurs des universités de York et d’Ottawa, les quartiers peuvent servir à mesurer la résilience des migrants.
Pour bien comprendre cette résilience, ce projet s’intéresse aux perceptions des immigrants sur l’environnement bâti et social (commodités, services, sécurité) des quartiers où ils vivent, travaillent, éduquent les enfants et jouent (c’est-à-dire un environnement sûr et favorable pour eux et leurs enfants).
Les quartiers permettent, pour ces chercheurs, d’étudier le rôle des structures sociales et bâties sur les expériences des migrants, dans le quartier lui-même et aussi à l’échelle des politiques gouvernementales (éducation, santé, logement, etc.) et comment celles-ci se traduisent en pratiques et programmes institutionnels offerts.
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