La Caisse Desjardins investit 1,25 million de dollars sur 5 ans à Polytechnique Montréal pour un partenariat dans le domaine de la cybersécurité et de l’intelligence artificielle (IA).
Soutenir une sphère d’activité stratégique au pays
La cybersécurité est devenue au fil des ans un enjeu majeur. Pour se mettre à l’abri des intrusions et autres attaques malveillantes, les gouvernements et se dotent de structures et de ressources humaines afin d’offrir une réponse efficace. C’est dans cette optique que s’inscrit le partenariat entre la Caisse Desjardins et Polytechnique Montréal.
Selon une analyse de Deloitte et de la Toronto Financial Services Alliance réalisée en 2016, la demande en experts informatiques au pays augmente de 7 % par année, ce qui signifie que les organisations devront pourvoir environ 8000 postes de professionnels de la cybersécurité d’ici 2021.
Si la recherche dans le domaine de la technologie et de l’intelligence artificielle est renforcée, tous les partenaires en profiteront. Qu’ils soient des particuliers ou des entreprises, ils pourront gérer leurs affaires dans un environnement technologique plus sécuritaire.
ÉcoutezLa lutte contre la cybercriminalité représente un défi majeur pour les pays. Photo : iStock
Les entreprises canadiennes ont consacré 14 milliards de dollars à la cybersécurité en 2017 parce qu’elles font face à des risques plus importants dans le monde numérique, a indiqué Statistique Canada. L’enquête de l’agence fédérale a révélé que plus d’une entreprise sur cinq avait été touchée par une cyberattaque en 2017, et que les grandes entreprises sont deux fois plus susceptibles que les petites d’être visées par ces malversations.
Raffiner les mécanismes de défense par la formation d’experts de haut niveau
Le partenariat entre le groupe financier Desjardins et Polytechnique permettra, en plus de contribuer au renforcement d’un pôle d’expertise québécoise de haut calibre en cybersécurité et en intelligence artificielle, d’augmenter la rapidité de détection des incidents de sécurité, d’automatiser la détection et les réponses aux incidents, et de former une douzaine d’experts de haut niveau à la maîtrise et au doctorat.
C’est le Canada dans son entièreté qui en sortira gagnant, à un moment où la connectivité mobile 5G et la popularité croissante de l’Internet des objets vont multiplier les données en circulation et les possibilités d’intrusions malveillantes.
« Des gouvernements, des banques, des entreprises de premier plan, et même certains opérateurs d’infrastructures critiques pourtant bien outillés, ont été déjoués. Nous sommes dans une course perpétuelle contre les cyberattaques. Ce partenariat concrétisera un programme de recherche original, avancé et audacieux qui permettra d’appliquer les techniques d’intelligence artificielle aux problèmes fondamentaux de cybersécurité », explique M. Fernandez.
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