On croyait le volatile urbain coriace. Commun dans presque la plupart des grandes cités de la planète, le moineau domestique connaît pourtant des heures difficiles. Ces dernières décennies, les scientifiques remarquent un déclin sérieux des populations.
Que deviendraient nos villes sans les moineaux? La question se pose aujourd’hui avec des données inquiétantes. D’après une enquête de l’association de la Ligue pour la protection des oiseaux, les moineaux à Paris, en France, auraient diminué de 73 %. Même si aucune donnée officielle n’est encore disponible au Canada, le phénomène serait mondial, affirment les experts. Au Québec, des ornithologues commencent d’ailleurs à tirer la sonnette d’alarme.
Le moineau domestique est le seul représentant de la famille des Passeridae en sol canadien. Il représente l’une des rares espèces d’Europe à avoir été introduites avec succès. Il niche dans tout le sud du Québec, où il est considéré comme résident sédentaire. Il est de petite taille (16 cm), trapu et de coloration relativement uniforme dans les tons de brun et de gris.
Il est principalement grégaire, se réunissant régulièrement pour se nourrir des graines qui composent la majeure partie de son régime alimentaire. Le moineau domestique fait montre d’une véritable préférence pour les milieux modifiés par l’homme et est donc omniprésent en milieu urbain. Les immeubles, les arbres et toutes autres structures offrant un volume fermé susceptible d’être rempli d’herbes sont des endroits propices à l’édification de son nid.
(Source : Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec et le Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs)
Alors que l’on célèbre la Journée internationale des moineaux, l’espèce pourrait disparaître à petit feu dans les zones de l’hémisphère nord si rien n’est fait. Les causes de l’hécatombe sont multiples, notamment la raréfaction de la nourriture et des bâtiments de moins en moins adaptés.
Pourtant, il existe des solutions concrètes pour préserver ces petits oiseaux fragiles, notamment celle de faciliter leurs nidifications en installant des nichoirs. Rappelons que la disparition des moineaux s’inscrit dans un phénomène plus large touchant également une multitude d’espèces d’oiseaux comme l’hirondelle rustique ou le martinet ramoneur.
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