Devant les dangers qui fragilisent la survie des épaulards résidents du Sud, Ottawa a décidé de signer une entente avec une association d’observation des baleines dans l’espoir de permettre le rétablissement des cétacés au large de la Colombie-Britannique.
Le gouvernement annonce également la mise en place d’un arrêté d’urgence qui vise à réduire le bruit et les perturbations physiques causés par les navires. Ainsi, plusieurs règles devront être respectées comme l’interdiction à tous les bateaux de s’approcher d’un épaulard dans un rayon de 400 mètres. Cette interdiction s’applique à l’ensemble de l’habitat essentiel de l’épaulard résident du Sud.
La population d’épaulards résidents du Sud est petite et en déclin, puisqu’il ne reste à ce jour que 75 spécimens. Plusieurs lieux sont concernés. Les autorités demandent donc aux navigateurs de respecter une zone de « ralentissement » autour des baleines en réduisant leur vitesse à moins de 7 nœuds s’ils sont à moins de 1 km des épaulards dans les « zones de gestion améliorée » qui se situent dans les îles Gulf, le détroit de Juan de Fuca et l’embouchure du fleuve Fraser.
Le gouvernement demande également aux exploitants de navires de respecter des mesures volontaires, notamment celles de « réduire le bruit en éteignant les échosondeurs lorsqu’ils ne sont pas utilisés et mettre les moteurs au ralenti ou au point mort si une baleine se trouve à moins de 400 mètres » ou « l’interdiction aux navires d’entrer dans les zones nouvellement désignées comme zones sanctuaires provisoires ».
Le gouvernement du Canada annonce de nouvelles mesures d’aide au rétablissement de l’épaulard résident du Sud #PlanDeProtectionDesOcéans : https://t.co/FhGCkEDCNU pic.twitter.com/3nJcqZ6ot6
— Transports Canada (@Transports_gc) 27 mai 2019
Les plus grandes menaces qui pèsent sur les épaulards résidents du Sud sont la diminution des proies disponibles, les contaminants environnementaux (directs et indirects) et les perturbations acoustiques et physiques. Les collisions avec les navires ont été établies récemment comme une menace. L’exposition aux déversements toxiques, les interactions avec les pêches et l’aquaculture et les changements climatiques sont d’autres menaces anthropiques qui pourraient avoir un impact négatif sur la population d’épaulards résidents du Sud.
Des facteurs naturels peuvent également peser sur la survie de ces baleines : les maladies, le choix restreint de proies, la structure sociale complexe, la maturité sexuelle tardive, le faible taux de naissance, la consanguinité et les échouements en masse ou les piégeages naturels.
On ne comprend pas encore très bien comment les menaces actuelles s’exercent ensemble sur ces épaulards. Cependant, plusieurs facteurs de stress ayant des effets négatifs importants et souvent mortels ont été observés chez d’autres espèces, notamment lorsque les animaux présentent des concentrations élevées de contaminants environnementaux.
(Source : Pêches et Océans Canada)
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