Si les conditions le permettent, le retour physique en classe sera obligatoire à la prochaine rentrée scolaire. C’est du moins le premier scénario du ministère de l’Éducation du Québec qui prévoit malgré tout un deuxième plan de cours en alternance en fonction des tendances de la courbe de la COVID-19 dans la province. Crédit : Istock

Éducation au Québec : le retour en classe sera-t-il obligatoire en septembre?

Le ministre de l’Éducation du Québec, Jean-François Roberge Photo : Radio-Canada

On est dans une situation particulière à cause des craintes. Parce qu’on marchait vers l’inconnu, on a permis que la fréquentation scolaire soit optionnelle. Quand on revient en septembre, on veut se rapprocher de la normalité. Au Québec, de 6 à 16 ans, l’école est obligatoire. Un parent qui décide de le faire à la maison peut bien le faire, mais sous d’importantes conditions. Il y a l’obligation en ce moment-là de faire de la scolarisation à domicile. Dernière exception, c’est pour des raisons médicales. Réponse simple, l’école sera obligatoire à l’automne. Jean François Roberge, ministre de l'Éducation du Québec

Le ministre de l’Éducation du Québec était l’invité de Tout un matin sur Radio-Canada.

Il a présenté deux scénarios possibles pour la prochaine rentrée scolaire. Prenant en compte les incidences possibles de la pandémie de la COVID-19 sur la rentrée en automne, M. Roberge a indiqué que l’idéal serait d’avoir un retour total en classe pour l’ensemble des élèves.

Suivant ce premier scénario, il n’y aurait pas de raison que certains enfants soient maintenus à la maison si la situation en ce qui a trait à la transmission de la COVID-19 s’améliore, a affirmé la ministre de l’Éducation. Ainsi, dans les établissements scolaires, en continuant l’observation des mesures d’hygiène, il serait possible que les cours se déroulent normalement.

M. Roberge affirme que ses plans actuels en prévision de la prochaine rentrée scolaire dans le primaire et le secondaire au Québec doivent être bonifiés avec l’apport des experts en santé, des cadres, enseignants, professionnels et autres acteurs du milieu éducatif, avant leur mise en œuvre.

Suivant un deuxième scénario, les élèves iraient en classe en alternance. Cela suppose que les classes sont scindées en deux ou plusieurs groupes qui vont alterner entre présence physique en classe et travaux en ligne.

Répondant aux inquiétudes soulevées par ce deuxième scénario en raison des risques accrus de décrochage scolaire et des difficultés d’accès à l’outil technologique pour les élèves issus de familles défavorisées, le ministre de l’Éducation s’est voulu rassurant.

Dans un premier temps, il a mentionné que plus de 30 000 tablettes avaient d’ores et déjà été prêtées aux élèves dans le besoin et que des commandes ont été passées en vue d’en acheter davantage pour répondre aux besoins. Pour l’automne, le ministère de l’Éducation compte réévaluer les besoins et passer de nouvelles commandes pour ajouter aux 60 000 tablettes déjà offertes dans les écoles du Québec.

Il y a déjà plus de 30 000 tablettes distribuées, plus de 5000 nouvelles commandées. Il va falloir faire mieux pour l’automne […] Il ne faut pas qu’on soit les derniers à passer les commandes […] On a négocié avec Apple et Telus pour avoir plus de 15 000 tablettes.Jean François Roberge

Le ministère de l’Éducation souhaiterait un retour à la normalité avec des classes pleines en automne. Parallèlement, il va falloir réfléchir au problème de décrochage scolaire tant redouté par les enseignants qui disent observer un manque d’engouement de la plupart des jeunes du secondaire pour les enseignements à distance.

L’expérience actuelle des cours virtuels serait, de l’avis de plusieurs d’entre eux, révélatrice d’un mal profond qui irait en s’aggravant si rien n’est fait pour contrer la tendance au décrochage qui risque d’atteindre un sommet inquiétant à l’automne.

Avec Radio-Canada

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Catégories : Société
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