Les loups vivant dans des régions ouvertes à la chasse sont plus stressés
Une récente étude scientifique démontre que les loups vivant dans des régions de chasse subissent des perturbations sociales et un stress psychologique.
L’étude effectuée par des chercheurs de la Colombie-Britannique, de l’Alberta et d’Israël, et publiée dans la revue scientifique Functional Ecology, mesurait les taux d’hormones à partir de l’analyse de petites touffes de poils de loups trouvées en Alberta, au Nunavut et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Les chercheurs ont découvert que les loups les plus exposés à la menace des chasseurs ont de plus hauts taux d’hormones de stress et d’hormones reproductrices. Cela altère la structure sociale complexe des meutes et pourrait même avoir des conséquences sur l’évolution de l’espèce.
Le professeur de l’Université de Calgary et coauteur de l’étude Marco Musiani explique que les changements hormonaux pourraient donner lieu à une hausse accidentelle des taux de reproduction et à une altération de la structure génétique des loups.
La fondation de conservation Raincoast, qui a participé à l’étude, s’oppose au plan de gestion des loups gris de la Colombie-Britannique qui a été publié après la révision de plus de 2500 mémoires publics.
Le directeur administratif de la fondation, Chris Genovali, affirme que cette nouvelle étude démontre que les programmes de gestion de la population de loups ne devraient pas considérer que les chiffres, mais aussi les effets sociaux et psychologiques sur les animaux.