Opération Nanook se conclut par de nouvelles armes pour les Rangers
Les Rangers obtiendront 6820 nouvelles armes d’épaule, a annoncé le ministre de la Défense nationale, Harjit Sajjan, lors de la clôture de l’Opération Nanook à Whitehorse.
Les 5000 Rangers, ces membres volontaires des Forces armées canadiennes dans les régions nordiques du pays, utilisent actuellement des armes qui datent de plus de 60 ans, les Lee Enfields.
Leur remplacement est évalué à 32,8 millions de dollars et le contrat octroyé en juillet dernier à la firme ontarienne Colt Canada. Le ministre souligne qu’une trentaine d’emplois seront ainsi créés.
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Le projet a d’abord nécessité l’évaluation de 125 prototypes d’armes d’épaule capables de fonctionner à des températures très froides. Le modèle retenu, un C-19, sera différent du modèle semblable sur le marché commercial, le Sako Tikka. Les armes seront déployées à compter de l’année prochaine.
Les Rangers présents lors de la conférence de presse se sont réjouis de l’annonce. Steve Hahn des Rangers de Carcross explique que la nécessité du fusil est d’abord pour se protéger des prédateurs.
« De pouvoir manipuler la culasse et tirer sur la cible plus rapidement avec moins de recul [de la carabine] nous permet d’utiliser le fusil plus efficacement. » Il ajoute que le modèle a été testé dans l’eau salée, immergé, par des températures glaciales ou très chaudes, dans la pluie, et que la carabine a toujours fonctionné.
Opération Nanook: un exercice de communication
La dixième tenue de l’Opération Nanook s’est déroulée depuis le 21 août à Haines Junction dans le sud-ouest du Yukon et visait la réponse à un séisme simulé.
L’exercice rassemblait 850 membres des Forces armées canadiennes, des gouvernements fédéral, territorial, municipal et des Premières Nations. Un deuxième exercice se tenait simultanément à Rankin Inlet au Nunavut avec 150 participants.
L’opération vise à renforcer la souveraineté canadienne dans l’Arctique ainsi qu’à améliorer la coopération entre les différentes agences gouvernementales advenant une tragédie dans le Nord. Les membres des Rangers y occupent un rôle prépondérant en représentant le lien entre les Forces armées et la population locale selon Daniel Beaudoin des Rangers de Haines Junction.
Ce qui a été vraiment intéressant ça a été d’amener certains groupes de militaires en excursion et de leur faire partager les valeurs locales, de s’assurer que les endroits plus sacrés sont respectés pour les Premières Nations donc avoir les Rangers ça a vraiment aidé.
Le lieutenant-colonel Éric Landry du 12e Régiment blindé du Canada à Val-Cartier, chargé de la force opérationnelle du Yukon, affirme que « la plus grosse leçon apprise ici c’est l’importance de la communication avec toutes les personnes qui ont été impliquées sur l’opération. »
Parler avec les gens de la place c’est important. Le mentorat qu’on a reçu des Rangers canadiens, comment communiquer avec les gens a été fantastique.
Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a réitéré son engagement envers la tenue annuelle de l’Opération Nanook. En 2017, l’exercice se tiendra à Terre-Neuve-et-Labrador ainsi qu’aux Territoires du Nord-Ouest.