Consultations publiques sur la gestion du patrimoine et de l’archéologie dans une région de l’Arctique canadien
Le gouvernement du Nunatsiavut, qui représente les Inuits du nord de Terre-Neuve-et-Labrador (nord-est du Canada), tiendra une série de consultations publiques d’environ deux semaines sur la gestion du patrimoine et de l’archéologie.
« Le gouvernement du Nunatsiavut a élaboré plusieurs politiques relatives à l’archéologie, mais il n’a pas encore rédigé de législation sur le patrimoine », explique l’archéologue pour le gouvernement du Nunatsiavut, Jamie Brake, en entrevue téléphonique.
Les discussions, qui auront lieu du 26 mars au 10 avril, se tiendront dans plusieurs communautés de Terre-Neuve-et-Labrador, dont Happy Valley-Goose Bay, Hopedale, Makkovik, Postville et Rigolet.
Élaborer des politiques de gestion
Les recommandations émises doivent servir à mieux orienter les politiques de gestion en matière d’archéologie et de patrimoine au Nunatsiavut, où résident un peu moins de 3000 Inuits, selon le Recensement de 2016. La région autonome est l’une des quatre régions inuites du Canada, avec le Nunavik (nord du Québec), le Nunavut (Nord canadien) et la région désignée des Inuvialuit (nord-ouest du Canada).
Ces consultations publiques sont organisées par le ministère de la Culture, des Loisirs et du Tourisme du gouvernement du Nunatsiavut et le projet de recherche Tradition et Transition au Labrador inuit, qui regroupe des chercheurs de l’Université Memorial de Terre-Neuve.
« Présentement, il n’y a aucune loi spécifiquement inuite qui porte sur ces thèmes », affirme-t-il. Cela s’explique, selon lui, par l’existence de la Loi sur les ressources historiques de Terre-Neuve-et-Labrador, qui se penche entre autres sur la gestion des ressources paléontologiques et des sites historiques dans la province.
Recueillir des recommandations
Une précédente série de consultations publiques portant sur les mêmes enjeux avait été organisée au mois de septembre dans plusieurs villes de la région autonome. « Les personnes qui ont pris part à ces discussions ont souligné l’importance de préserver les cimetières et les lieux de sépulture […] et de garder les artefacts recueillis au Nunatsiavut, ici, dans la région », explique Jamie Brake.
Après les prochaines consultations publiques, l’archéologue croit que le gouvernement du Nunatsiavut sera suffisamment outillé pour aller de l’avant avec l’élaboration d’une politique ou d’une loi spécifique au contexte inuit.